Autisme : Un dépistage précoce pour une meilleure prise en charge
L’autisme est de plus en plus diagnostiqué chez les enfants. Il touche près de 80000 personnes dans le monde. Plus tôt on le dépiste, mieux c’est pris en charge. Malheureusement, ce dépistage reste insuffisant en Tunisie et le diagnostic n’est pas aussi précoce qu’on s’y attend pour une meilleure prise en charge.
La difficulté du dépistage de l’autisme réside dans le fait qu’il prend plusieurs formes et qu’il n’est pas toujours facile de s’en rendre compte.
Comment reconnaitre l’autisme ?
Dans les différentes formes que prend cette maladie, le syndrome d'Asperger est la forme la moins handicapante. Seulement, dans tous les cas, on est face à trois types de problèmes qui sont les troubles de la communication, de comportement et de relations sociales.
Dans le premier cas, on entend l’enfant répéter en écho ce qu'il entend. Sa communication non verbale (gestes regard...) n’est pas maîtrisée. Il a tendance à éviter les contacts visuels et ne répond pas lorsqu’on l’appelle. Souvent il lui est difficile de sourire ou de rire quand on s’y attend et quand cela lui arrive, ce n’est pas vraiment le moment !
Les troubles du comportement chez l'autiste se présentent en des mouvements régulièrement répétés. Il s’adonne à la même activité, avec les mêmes objets et ne s’intéresse pas aux autres loisirs.
Enfin, les troubles des relations sociales, comme leur nom l’indique, représentent la difficulté à s’intégrer dans des groupes et de participer à leurs activités d’une façon spontanée. Les autres ne l’intéressent en rien !
Les premiers signes annonciateurs de l’autisme :
Il est très difficile de déceler les premiers signes de l’autisme à cause de leur subtilité et la précocité du problème. En effet, les premiers signes de l'autisme se déclarent lentement au cours de la première année de vie.
Le pronostic se déclare après un ensemble de symptômes et malgré les outils de dépistage existant dans le secteur de la santé, il manque des programmes d’informations des professionnels des signes de l'autisme.
Par ailleurs, le diagnostic est souvent déclaré très tard, souvent après trois ans alors que l’idéal serait qu’on s’en aperçoive au cours des 18 mois. Ces signaux peuvent remettre en question les professionnels de la petite enfance, quel que soit leur rôle et leur métier :
personnel de crèche, pédiatre, assistante maternelle, enseignant en école maternelle…
Soyez vigilants et attentifs à ces signaux !
- Avant un an, l’enfant n’use pas de babillage ou gestes pour communiquer,
- aucun mot avant l'âge de 18 mois,
- aucune phrase de deux mots de manière spontanée avant deux ans,
- impression d’indifférence au monde sonore,
- perte soudaine de capacités de langage ou désocialisation brutale.
Ces signaux sont les plus apparents. Il en existe bien d’autres peu révélateurs de la maladie, comme le peu ou l’absence de sourires en réponse à ceux qu'on lui fait, pratiquement pas de réponse au prénom...
Les professionnels de la petite enfance ne sont pas habilités à diagnostiquer un problème d’autisme. Ils sont seulement appelés à faire attention et envisager de consulter un professionnel de santé qui pourra dépister un trouble éventuel. Il est seul à savoir détecter le vrai problème car il peut aussi s’agir d’un état normal ou d’un autre problème présentant les mêmes symptômes comme le trouble du langage, problèmes psychologiques...